Voici un résumé d'une première prise en main du Moniteur automobiles du 17 novembre 2005:
Bonne lecture
"SPORT-CONFORT
Si le 5 cylindres gronde bien, quand on le lui demande uniquement, c'est parce qu'il s'est vu affubler d'une "boîte à bruit", avec un clapet qui module la sonorité de l'admission: radio-CD sur l'autoroute et concert pour cinq pistons dans les spéciales de rallye. Cela permet d'être cohérent jusqu'au bout et de ne pas imposer une démultiplication finale spéciale décibels. Mais au contraire d'adopter une boîte close ratios et un pont court. Ainsi, au volant de la Focus ST, on a le choix entre rouler un tracé, même sinueux, sans changer de vitesse ou, au contraire, piloter en faisant faire ses gammes au moteur Volvo, rarement à pareille fête. Sur une route ouverte, il n'est raisonnablement pas question d'entrevoir les limites de la Focus ST. Elles sont trop élevées, en tous cas tout à fait en rapport avec la dimension des pneus. Car elle ne fait pas que les exposer, elle les exploite admirablement. La Focus les encaisse sans problème, avec ses faux chassis renforcés et sa barre antirapprochement à l'avant entre les chapelles des McPherson. Comme dit Paul Wijgaerts, responsable de la Focus ST, "les premiers roulages, avec des jantes 7 1/2 et sans le becquet arrière, étaient très chauds dans les grandes courbes de la Nordschleife". D'ou les jantes de 8 pouces de large et cette casquette à fente, qui diminue la portance de 80%. Par ailleurs, la caisse s'abaisse de 15 mm sur des ressorts raidis de 30% et la barre antiroulis arrière augmente de 5 %. Ce qui devrait rendre cette Focus plus maniable, voire joueuse, une fois le contrôle de trajectoire deconnecté. Car l'ESP de la ST est bel et bien déconnectable. Entièrement. C'est à dire qu'il ne se réactive pas tout seul. Même si l'on se met à l'équerre après un lever de pied (volontaire ou improvisé, rayer la mention inutile).
D'ou l'intérêt de compléter le test par une escapade, une réunion de travail en fait, sur le tracé "Grand Prix" du Paul Ricard. Sur un tel circuit, une berline de route, sportive fût-elle sportive, se montre rarement à son avantage. Cette fois, il en va tout autrement. D'une part parce que le Ricard offre un tracé avec la mythique courbe de Signes, "à presque fond de 4" avec cette Focus et le non moins légendaire double droit du Beausset qui suit. Ce virage à la particularité de se prolonger longtemps, longtemps, tout en se refermant copieusement. Et ça, si ce n'est pas un juge de paix...Eh bien, sur ce billard pour F1, nous n'avons pas réussi à nous ennuyer avec la Focus ST. Mais alors vraiment pas."